Wiki LettresAntiques
Advertisement
 

Epidaure est une ancienne cité grecque située dans le Péloponnèse (Argolide). Dans l’Antiquité, elle jouit d’une grande renommée  grâce au sanctuaire d’Asclépios où de nombreux malades se rendaient pour bénéficier des soins de médecins réputés.

Urt-

Carte de la Grèce.



Théâtre d'Epidaure[]

Construit vers le IVe siècle avant J-C par Polyclète le Jeune, le théâtre d'Epidaure est le mieux conservé de l'Antiquité. Les gradins de calcaire gris n'ont presque pas été restaurés, hormis sur les deux ailes. Ces gradins sont disposés en hémicycle, et forment ainsi le koilon. A l'origine, 34 rangées composaient les gradins, pouvant accueillir environ 14000 spectateurs.

Au IIe siècle, 21 rangées furent ajoutées aux 34 déjà existantes, portant leur nombre à 55. Ce n'est pas sans rappeler la suite de Fibonacci dans laquelle ces trois nombres sont consécutifs. Lorsque l'on divise l'un de ces nombres par celui qui le précède, on obtient une valeur qui tend fortement vers le nombre d'or (environ 1,618). Le nombre d'or est un principe d'harmonie universelle, fréquemment utilisé par les architectes et sculpteurs de l'Antiquité (notamment dans le Parthénon). Il confère donc à l'édifice un caractère harmonieux.

La renommée du théâtre d'Epidaure tient également à son acoustique exceptionnelle, capable de propager jusqu'au plus hautes rangées les sons émis depuis l'orchestra.

Aujourd'hui, ce lieu mythique accueille toujours le festival d'Epidaure, qui se tient de mi-juin à début septembre. Les pièces des plus grands auteurs de la Grèce antique y sont jouées.

Le sanctuaire d'Asclépios[]

Plan

Plan du sanctuaire d'Asclépios

Le sanctuaire d’Asclépios fut créé au plus tard au VIème siècle av. J-C. Ses principaux monuments sont le temple d'Asclépios, la tholos et le théâtre. On y organisait des épreuves sportives et théâtrales en l'honneur des dieux.

Le sanctuaire  était à l’origine le lieu où se dispensait la médecine. Les médecins, très réputés, utilisaient également les songes pour soigner. On commençait le rituel en immergeant le malade dans un bain de purification. Puis, il faisait un sacrifice assez modeste, ainsi chacun pouvait y participer. Il chantait ensuite un péan, chant en l’honneur d’Apollon et d’Asclépios. Et pour finir, il s’endormait sous le portique sacré où lui apparaissait le dieu soit dans son rêve – il était dit « onar » (ὄναρ) ou dans une vision qu’on a étant éveillé – il était dit « upar » (ὕπαρ). Pendant cette incubation, le dieu touchait alors la partie malade pour la guérir ou dictait les médicaments que le patient devait utiliser. Certains pélerins lui offrait en remerciement des « ex-voto » representant la partie du corps guérie.

Sources[]

Advertisement